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Description
La conférence est l’occasion d’entrer dans le quotidien d’une jeunesse dont on parle très peu, d’une jeunesse invisible et pourtant nombreuse : les enfants des pauvres. Une sorte d’angle mort de la République car, comme le disait la philosophe Simone Weill, « Pour se rendre invisible, quel homme n’a pas de moyen plus sûr que de devenir pauvre ».
En prenant appui sur son rapport Grande pauvreté et réussite scolaire, le choix de la solidarité pour la réussite de tous, remis en 2015, Jean-Paul Delahaye donne la parole à ceux qui peuvent témoigner de ce que la pauvreté fait à l’école.
Comment entre sereinement dans les apprentissages quand on est mal logé, mal soigné, mal nourri, mal habillé… ?
Si tous les enfants des pauvres ne sont pas en échec scolaire, si l’école n’est pas responsable de tout (sans l’école les inégalités seraient bien pires encore), ce que l’école fait de la pauvreté peut se mesurer à partir de ce constat désormais bien connu : la France est un des pays de l’OCDE dans lequel le poids de l’origine sociale pèse le plus sur les destins scolaires. Affrontons la réalité en face : notre élitisme est davantage social que républicain.
Mais il n’y a aucune fatalité à cela. Jean-Paul Delahaye centre son propos sur deux actions complémentaires qui sont nécessaires si l’on veut vraiment rendre notre école plus juste : des actions sociales et de santé pour aider tous les élèves à entrer dans les apprentissages et une organisation pédagogique de l’école repensée pour un système éducatif qui ne soit pas essentiellement concentré sur la fonction de tri et de sélection des meilleurs.
En savoir plus sur cet évènement : https://delahaye19.sciencesconf.org/